L'utilisation des écrans avant 3 ans

Morgane Baud-Grasset
6 avr. 2023
2 min de lecture

L’objet de cet article n’est pas de diaboliser les écrans ni de faire culpabiliser les parents, d’autant plus que les études scientifiques portant sur les effets négatifs de l’usage des écrans ne sont pas toutes unanimes. La télévision, le téléphone portable ou encore l’ordinateur sont aujourd’hui des objets du quotidien et le défi qu’ils posent est celui d’une utilisation raisonnée et accompagnée.

Avant 3 ans, l'enfant est en pleine phase dite des “1000 premiers jours”. C’est à ce stade de la prime enfance que les bouleversements sont les plus spectaculaires sur le plan du développement et des apprentissages (sociaux, émotionnels et cognitifs), avec des répercussions sur la santé mentale et physique du tout-petit. Le cerveau est loin d’être mature et c’est en cela que la petite enfance est une période cruciale : les expériences de bébé vont façonner des connections cérébrales nombreuses et rapides. La qualité du développement et des apprentissages du tout-petit dépend de la qualité de son environnement/milieu, c’est-à-dire de ses interactions sociales. Or les écrans ne répondent pas à ce besoin d’interactions avec le monde qui l’entoure afin que le tout-petit puisse notamment développer son langage et sa motricité. Les écrans placent l’enfant au rang de spectateur alors qu’il devrait être acteur de son développement.

Ainsi avant trois ans, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande donc “l’interdiction des écrans aux enfants de moins de 3 ans, lorsque les conditions d'accompagnement ne sont pas réunies.” Il est alors déconseillé de laisser un tout-petit seul devant les écrans. Le problème n’est pas l’écran (de télévision) en lui-même mais la passivité qui en résulte : les images vont trop vite, sur stimulation, absence d’interactivité … l’enfant n’en retire aucun bénéfice.

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